Ce mercredi 30 mars restera tristement symbolique :
– de la désunion totale d’une Majorité qui laisse le Président de la République réunir le Congrès à Versailles afin d’annoncer des mesures phares au lendemain d’attentats sanglants qui ont frappé la France et les Français dans leur cœur et dans leur âme pour le déjuger lamentablement quelques semaines plus tard au cours de débats parlementaires interminables et qui ont été l’occasion des pires égarements,
– de la faillite totale à laquelle le Président Hollande conduit la République en avançant ainsi hâtivement des orientations pour se ranger ensuite lâchement derrière un camp politique, SON camp alors que sa fonction exige de lui qu’il soit le président de TOUS les Français,
– de la malhonnêteté d’un couple exécutif qui n’hésite pas une seule seconde à rejeter la responsabilité de ce gravissime échec politique sur l’opposition alors que c’est la Majorité qui n’a pas suivi les orientations du Président de la République.
Il faut rétablir la vérité :
- à l’Assemblée nationale nous sommes très nombreux à avoir voté le texte qu’à souhaité nous soumettre la Majorité pour satisfaire ses propres divisions internes sans hésiter, parce que nous avons considéré que la sécurité de nos concitoyens et de la France surpassait de très loin toute autre considération,
- les deux Chambres du Parlement ont voté des textes, certes sensiblement différents, mais en occultant la question fondamentale de savoir si la voie choisie pour ces mesures était la bonne ou pas,
- dans le même temps et sans aucune hésitation, nous avons largement voté la reconduction de l’Etat d’urgence tant il était indispensable d’incarner avec force une unité nationale face au terrorisme.
Ce qui se passe aujourd’hui ne grandit personne. Ce qui se passe aujourd’hui alimente encore la défiance de nos concitoyens face aux institutions. Ce qui se passe aujourd’hui décrédibilise gravement nos institutions…
Sur un tout autre sujet, les mêmes causes contre produire les mêmes conséquences : le gouvernement vient d’introduire une loi sur la modernisation du code du travail. Nous en soutenions l’intention et la première version. La Majorité est à tel point divisée qu’elle a édulcoré le texte, l’a vidé de toutes ses avancées, à tel point qu’aujourd’hui, au terme de deux semaines d’auditions de tous les partenaires, force est de constater qu’il fait l’unanimité CONTRE lui…
Ce n’est plus du terrorisme qu’il s’agit, ce n’est maintenant que de l’emploi…