Déchéance de nationalité : précisions sur ma position

Au moment des terribles attentats de novembre dernier, le Président de la République, soucieux d’afficher un sursaut dans la conscience gouvernementale des risques encourus par notre pays face au terrorisme, et des enjeux sécuritaires, a annoncé devant le Congrès réuni en urgence à Versailles son intention de proposer une révision de notre Constitution afin :

  • d’y inscrire l’Etat d’Urgence,
  • de permettre la déchéance de nationalité pour les individus convaincus de terrorisme sur notre sol.

A la question de savoir si je voterais ces mesures, j’ai immédiatement répondu par l’affirmative, considérant que la récurrence d’attaques horribles et mortifères au cours des derniers mois soulignait tragiquement le besoin urgent de plus de sécurité dans notre pays, et interdisait toute considération partisane dans les décisions à prendre.
S’en est cependant suivi une longue période d’atermoiements au sein de la Majorité, du gouvernement même, qui ont conduit jusqu’à la démission récente de la Garde des Sceaux.
Aujourd’hui, plus personne n’est capable de dire précisément quelles mesures seront soumises au Parlement, et si elles nécessiteront ou pas la révision de notre Constitution. Ma position définitive ne pourra donc être figée qu’une fois que le gouvernement aura clairement affiché sa position.
Je reste pour ma part fidèle à ma conviction initiale :

  • il faut renforcer notre sécurité, tant au plan national qu’au plan européen,
  • le devoir de responsabilité des politiques est de prendre ces décisions de la manière la plus consensuelle possible, en dehors du champ polémique. Les victimes des attentats, leurs proches, les Français dans leur ensemble exigent cette posture.
  • le terrorisme est une guerre abjecte et sournoise qui nécessite un contre-feu généralisé et d’une fermeté exemplaire, notamment dans les sanctions. Il en va du respect de notre pacte civique et national. 


J’ajoute en conclusion que personne ne pourrait accepter que la canal de la prise de décision en la matière soit à tel point parasité par des hésitations politiques qu’il ne soit rien acté dans des délais les plus brefs possibles, et à tout le moins, avant qu’une éventuelle autre attaque ne nous frappe.

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