Billet n°1, Les menaces qui pèsent sur notre sécurité et sur la France

Les menaces qui pèsent sur notre sécurité et sur la France, si cruellement soulignées par les attentats qu’à subis notre pays en janvier et en novembre dernier ont durablement marqué nos esprits et nous mettent face à cette terrible réalité : nous sommes en guerre, dans un conflit d’une nature inédite, sournois, invisible, impalpable, manipulateur… Notre ennemi est partout, et nulle part à la fois : il prend des formes diverses et lutter contre lui fait appel à nos réactions individuelles et collectives si l’on veut un jour pouvoir retrouver la paix. Le terrorisme a changé nos vies et en altère durablement les équilibres.

Il n’en demeure pas moins que les inquiétudes des Français portent aussi sur d’autres aspects fondamentaux de leurs vies :

celui de l’économie et de l’emploi d’abord, tant la situation est tendue et le climat morose. Personne n’est épargné par les conséquences de la crise qui nous frappe depuis des années. Personne n’est serein sur son avenir et celui de ses proches. Personne ne voit de quoi demain sera fait pour nos enfants. Au cas particulier du Sud Aveyron, ce sont nos agriculteurs qui souffrent et qui subissent les baisses de cours, les incertitudes, les vicissitudes des marchés. A travers eux, toute la microéconomie locale est fragilisée et les dynamiques de nos bourgs, et de nos villes mises à mal. Les difficultés financières des collectivités locales frappe les entreprises du BTP et les plongent aussi dans une absence de visibilité très angoissante. Les commerçants, au bout de la chaîne subissent les effets cumulés de la baisse du pouvoir d’achat et des craintes généralisées face à l’avenir.
celui de la sécurité ensuite, qui s’émiette partout, à la fois sur le plan de l’intégrité physique, de la stabilité des équilibres sociaux et de la préservation du vivre ensemble. Même localement ce sentiment prend corps, face par exemple aux attaques inouïes perpétrées contre le Centre Hospitalier de Millau au moment des fêtes.
celui enfin de la place de l’individu dans la société : plus personne ne sait comment exister, se situer, être reconnu. Plus personne ne parvient à faire valoir sa plus value, sa capacité d’innover, d’aller de l’avant, d’être force de proposition.

Pour autant, l’espoir doit perdurer. Il faut réformer notre société, lever les verrous aux initiatives, alléger notre système, rendre à chaque Français sa capacité à apporter par son travail de la richesse et de l’espoir à notre nation.

Dire cela au gouvernement est devenu impossible. Le Premier Ministre rejette ces arguments, refuse le débat, ignore les propositions, s’enferme dans la posture du sachant qui écrase son contradicteur en le taxant de polémiquer.
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L’unité nationale est indispensable à notre avenir ; elle est le préalable à toute décision qu’on améliorera notre vie quotidienne mais elle ne peut pas avoir pour prix le débat démocratique. Ne nous trompons pas de combat : c’est bien la tyrannie et la pensée unique qu’il faut combattre tous ensemble, pas l’essence même de notre démocratie qui est la confrontation des points de vue et des propositions.

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